De l’analogique au digital | Détecteur de mensonges
Inventeurs, contributeurs, appareils
L’histoire du polygraphe commence para l’histoire humaine qui est truffée de situations et anecdotes prouvant une recherche constante de la vérité. Parfois des méthodes archaïques étaient employées se traduisant trop souvent par des appareils de torture.
A la fin du 19ème siècle, des instruments furent inventés et utilisés pour mesurer l’activité physiologique et en déduire une possible tromperie. Néanmoins pour connaître les premiers développements de ce qu’est le polygraphe il faut attendre les débuts du 20ème siècle.
Même si l’être humain n’a pas vraiment changé, la technologie s’est développée exponentiellement. Le polygraphe a profité de ces évolutions pour devenir un instrument portable et digital, capable d’être utilisé n’importe où.

On peut dire que le premier à avoir réellement assemblé différents senseurs physiologiques sur un instrument fut John Larson en 1921, raison pour laquelle John Larson est également connu comme le père du polygraphe. Plus tard, il a été suivi par d’autres personnages qui ont complété le polygraphe avec d’autres senseurs et contribué à améliorer les techniques de recherche.
Avec les progrès de la technologie les instruments de mesure se sont améliorés, comme vous pourrez le voir plus tard.
À continuation nous énumérons les moments et personnes qui ont contribué de façon remarquable à cette technique, profession, à l’histoire du polygraphe.
Inventeurs et contributeurs du polygraphe
WILLIAM MARSTON “Pression artérielle discontinue” (1915)

William Marston fait partie de l’histoire du polygraphe. La méthode discontinue de lecture de la pression artérielle systolique comprenait l’augmentation soudaine de la pression permettant ainsi d’obtenir des lectures à intervalles réguliers lors d’un test de détection du mensonge. Le Dr Marston a publié les résultats de ses travaux sur la pression systolique en tant que symptôme du mensonge. Marston fut le célèbre examinateur qui a participé dans l’affaire Frye contre les États-Unis en 1923.
JOHN LARSON « Cardiographie et pneumographie » (1921)
Larson, alors qu’il travaillait pour le département de police de Berkley, assembla un instrument portable en 1921, qui enregistrait les changements relatifs de la pression artérielle et du rythme cardiaque. John Larson a effectué de nombreux examens polygraphiques de 1921 à 1925. Son instrument est actuellement au Smithsonian Institute à Washington, D.C. Il fut le premier à utiliser plus d’un enregistrement pour détecter le mensonge, plus précisément la pression artérielle et la respiration.
LEONARD KEELER « Tambour métallique » (1929)

Keeler a employé les tambours métalliques, qui ont remplacé les longs fûts métalliques et en caoutchouc utilisés dans le passé. Les nouveaux tambours légers et plus petits ont permis une plus grande sensibilité au système pneumatique.
Il a développé pour l’instrument une méthode d’enregistrement plus efficace que celle de Larson, en utilisant des modifications de la pression artérielle, du pouls et de la respiration. Plus tard, Keeler ajouta le galvanomètre en 1936. Il développa le rouleau de papier graphique, une meilleure méthode de questions et incorpora le Kymographe. Avec l’aide du nouveau mécanisme d’impression à l’encre, il a redessiné son polygraphe. Avec les nouveaux tambours et supports, il a pu réduire la taille et le poids de l’instrument et produire un polygraphe portable.
ASSOCIATED RESEARCH, Inc. (1938)
En 1938, Associated Research, Inc., de Chicago, construisit le premier polygraphe commercial pour Leonard Keeler. Il a été nommé instrument polygraphique Keeler. Associated a cessé de fabriquer des polygraphes dans les années 70.
JOHN REID « Senseur d’activité » (1945)
En 1940, Reid entre dans la polygraphie et en 1941, il est nommé chef des examinateurs polygraphiques du département de police de Chicago. Après avoir utilisé la technique de Keeler, il a découvert que de nombreux résultats non concluants avaient été obtenus et que le taux d’erreur était inacceptable.
Il a comprit que la méthode avait besoin d’évolué. Keeler était convaincu que la polygraphie devait être appliquée utilisant un mix de principes physiologiques et psychologiques pour qu’elle soit plus précise. Il a donc commencé à étudier et à mettre au point une technique comportant différents types de questions.
En 1945, J. Reid développa le premier moniteur de mouvement. Tout mouvement de l’individu était enregistré dans le graphique avec les autres réactions.
COMPAGNIE STOELTING (1967)
À la fin des années 60, la Stoelting Company de Chicago a commencé à produire des polygraphes destinés à concurrencer Associated Research. Ils s’appelaient des instruments de Stoelting.
LAFAYETTE INSTRUMENT INC. (1970)
En 1970, la société Lafayette dans l’Indiana a commencé à produire ses instruments Lafayette.
POLYSCRIBE STOELTING COMPANY (1974)
Le polygraphe « Polyscribe » fut le premier polygraphe électronique à être introduit sur le marché en août 1974. Cet instrument à 4 canaux était équipé d’amplificateurs multifonctionnels permettant l’enregistrement du pneumographe, du cardio et du GSR (galvanomètre).
POLYGRAPHE NUMERIQUE STOELTING (1991)
Après des années de recherche et de tests, Stoelting a lancé le polygraphe numérique en 1991. Cet instrument transmet les graphiques dans un format numérique sur l’écran de l’ordinateur plutôt que sur le papier. Cependant, la fonction d’impression sur papier est encore possible aujourd’hui.